ÉPISODE 1

ÉPISODE 1 :
AVEC : Elektre Ravlen (Eve; Erin Hershey Presley), Willow Ravlen (Marc-Antoine; Jean Carol), Duchesse Alinor Fonseca (Marc-Antoine; Tracy Melchior), Carol Jaulon (Pol; David Fumero), Martin Jaulon (Steven; Lucky Vanous) et Olympia Baxter Jaulon (Marc-Antoine; Audrey Landers).

Après être passée chez elle pour enfiler un jeans et une chandail de laine à col bateau de couleur blanc, Elektre accourt dans l'écurie retrouver ses chevaux. Elle passe à chacun des box pour dire bonjour à tous et chacun puis choisit finalement son bel étalon arabe Typhon. Elle ressort de l'écurie et revient un moment plus tard avec la selle et la bride du destrier. Elle le prépare en vitesse et sort avec lui dans le manège extérieur.
Sans perdre un instant elle grimpe sur le dos de Typhon et commence à marcher autour de la piste. Elle caresse doucement l'encolure de la bête tout en lui parlant.
ELEKTRE : Je n'ai pas encore parlé à ma mère au sujet de Carol. Sans doute que je ne lui en parlerai jamais... Si tu savais comme c'est compliquer...
Le cheval pousse un hennissement. Elektre éclate de rire puis part à galoper autour de la piste.
À ce moment, une voiture arriva à l'écurie.
Une femme en sortit et se mit à crier.
WILLOW : Elektre! Elektre!
En entendant les cris de Willow, Typhon se cabre en poussant un fort hennissement. Elektre le calme puis s'approche de sa mère au petit trot, l'air embêtée que celle-ci vienne la déranger durant un de ses seuls moments de bonheur.
ELEKTRE : Oui, mère? Vous semblez bien empressée, que se passe-t-il donc?
Elektre descend de son cheval et s'approche de sa mère en tirant la bride de Typhon qui a l'air de ne pas apprécier la mère de sa propriétaire.
WILLOW : Combien de fois t'ai-je dit et redit que je ne veux pas que tu me vouvoies? Je ne suis pas ta grand-mère petite sotte. Ta grand-mère, je te rappelle, portait ton nom et est morte lorsque tu avais 4 ans...
La femme soupire.
WILLOW : Elektre chérie, l'heure est grave, très grave...
Elektre retient une envie très forte de faire un rictus et regarde sa mère avec interrogation.
ELEKTRE : Alors que se passe-t-il? Les Jaulon ont inventé un rouge à lèvre qui dure plus longtemps que le tien?
Elle se tait pour ne pas en dire davantage, reconnaissant cette humeur morose typique à sa prédécesseur.
Willow éclate de rire très sarcastiquement.
WILLOW : À ce que je vois, toutes ces heures à te trémousser le derrière dans un endroit où ça sent le crottin t'a ramolli le cerveau! Non, vois-tu... C'est pire encore... Pire...
Willow prend une grande respiration.
WILLOW : Un coup dur a frappé notre famille et il faudra se serrer les coudes ma puce.
Elektre regarde sans mère sans émotions. L'envie qui la tenaille de la gifler est si puissante que sa main en tremble, pourtant elle reste impassible.
ELEKTRE : Quel coup dur? Ça doit être important pour que tu daignes venir me déranger dans le "crottin".
Willow hoche la tête très sérieusement.
WILLOW : En effet ma chérie... Alors voilà... Des espions sont pénétrés dans la maison...
Elektre regarde ailleurs et parle d'un air désintéressé.
ELEKTRE : Des espions? Ha oui? Si tu pouvais être plus précise ça m'aiderait...
Elle gratte Typhon derrière les oreilles et l'embrasse sur le chanfrein puis retourne son regard vers Willow.
WILLOW : Mais voyons Elektre! Ne te rends-tu pas compte??? Des espions ont réussi à entrer dans notre château, à déjouer la sécurité... Et pire encore... ils ont dérobé des objets de la galerie souterraine... des objets t'appartenant ma chérie... Tes choses à toi... Tes jouets les plus précieux...
Elektre semble devenir plus attentive et regarde Willow avec étonnement.
-Quels objets?!?
Willow semble amusée.
- Oh... Ma vilaine petite souffleuse de bouts de bois semble plus intéressée désormais... Ils ont dérobé tes boîtes personnelles de la galerie souterraine... Étrangement, ils n'ont pris que quelques statues, et... une valise... tu sais, ta mallette noire...
Elektre ne sait que trop bien ce que cette mallette contenait et qu'elle ne peut se résoudre à rester froide face à pareil situation. Toute sa vie était inscrite dans des cahiers qu'elle avait mit sous clé dans cette mallette et maintenant elle avait disparue. Mais qui pouvait bien l'avoir pris?
ELEKTRE :Tu connais l'identité du voleur?
Willow hoche la tête.
WILLOW : Ma foi, non. Mais ces hommes ont laissé une note... bien étrange...
Willow sort une note.
Nous avons trouvé ce que nous voulions... Les statues et... tout sur Elektre Ravlen.
WILLOW : Étrange, non? Te serais-tu encore mis un pied dans la merde?
Elle regarde sa mère en réfléchissant.
ELEKTRE : Non je ne me suis pas mise dans la merde. Pas à ma connaissance en tout cas.
Elle baisse les yeux vers les souliers de sa mère et pouffe de rire.
ELEKTRE : Par contre toi...
Willow crie d'horreur.
WILLOW : Mes bottes de cachemire!!! Comment ai-je pu???
Willow se secoue la botte, de la ''vase'' éclate sur les vêtements de Elektre.
WILLOW : Bah, tu es habituée de toute façon d'être de basse classe... Tu n'as jamais voulu être comme moi... C'est peut-être ta façon de te rebeller depuis la mort de ton père...
Elektre regarde sa mère avec haine. Elle déteste sa manière de la traiter et si ce n'était que d'elle, elle serait partie depuis longtemps. Mais elle sait que pour garder son écurie elle doit habiter à l'intérieur des limites du domaine Ravlen.
ELEKTRE : C'est presque une chance qu'elle ne me fasse pas dormir dans la remise du jardin...
Elle détourne le regard de Willow et remonte en selle toujours sans lui accorder la moindre attention. Elle repart au petit trot et se dirige doucement vers l'écurie espérant ainsi ne plus avoir à supporter sa mère pour quelques heures sachant très bien que celle-ci suffoque presque lorsqu'elle met un pied à l'intérieur.
Willow suit Elektre.
WILLOW : Ce n'est pas en fuyant tes problèmes que tu avanceras dans la vie chérie.
Elektre éclate d'un rire sarcastique.
ELEKTRE : Donc tu admets que tu es mon problème "Maman".
Elektre se concentrait sur ce qu'elle faisait pour oublier la désagréable présence de sa mère.
WILLOW : Oh chérie... Cesse... TU me brises le cœur... Tu es tout de même la chair de ma chair, le sang de mon sang... Ma puce...
Elektre sent un vent de culpabilité s'emparer d'elle... qu'elle chasse aussitôt.
ELEKTRE :Écoute Maman, quand je viens ici tu le sais parfaitement que c'est pour trouver un peu de solitude. Je ne te demande pas la lune. Juste de ne pas envahir mon petit univers.
Elle finit de desseller et débrider Typhon et jeta le tout sur un porte-selle et un crochet.
Willow affiche un petit sourire.
WILLOW : Allez, viens à la maison, Serena nous préparera du thé.
Elektre gratte un peu Typhon puis suit sa mère, l'esprit vacant, se demandant où peut bien être son beau Carol.

C'est le matin.
Une séduisante jeune femme blonde est assise dans un fauteuil de rotin dans le salon de rencontres d'une hôtel très class et lit le journal. Elle se trouve en première page...
ALINOR : Ah non, je ne voulais pas faire la une...
LE DUC ET LA DUCHESSE FONSECA DE MONACO DÉBARQUENT À RICHISSIM FOLKS
- Maintenant je vais me faire harceler par tous ces paparazzis...
Un serveur s'approche d'elle et s'incline...
SERVEUR : Vous voulez prendre votre petit déjeuner avec le Duc mademoiselle?
ALINOR : Non, je vais le prendre tout de suite.
SERVEUR : Bien, madame, veuillez patienter...
Après le départ de l'homme, la duchesse ressaisit son journal, soupire puis porte plutôt son attention vers un autre article.
DEUX ANS DE MARIAGE POUR MARTIN ET OLYMPIA JAULON
ALINOR : Hum, très intéressant...
Un homme arriva par derrière.
CAROL : Quoi donc est si intéressant?
Carol venait de regarder par-dessus l’épaule de la duchesse. Il se demandait bien pour quelle raison cette inconnue trouvait intéressant que son père se soit remarié avec une vipère. Toujours en gardant son petit sourire en coin, il repose la question à la jolie blonde devant lui.
CAROL : Et puis quoi donc est si intéressant??
Sa question se fit plus insistante. Sans même le savoir Carol parlait avec une figure publique importante et lui, il lui parlait comme si elle était une de ses étudiantes ou même une de ses vielles conquête avant Elektre… Bref il faisait honneur à sa franchise.
Souffle court, Carol attendit patiemment la réponse de l’inconnue.
La duchesse se retourna vers le jeune homme.
ALINOR : On ne vous a jamais appris qu'il n'est pas poli d'écouter aux portes? Et encore moins de lire par-dessus l'épaule des jeunes femmes?
La femme se lève et adresse un grand sourire à l'homme.
ALINOR : Je suis la Duchesse Alinor Fonseca. Mais vous pouvez m'appeler Alinor. Mon mari, le Duc, est arrivé en ville récemment... Nous venons de Monaco... N'avez-vous donc pas lu les journaux?
Carol lui renvoie son sourire avec une pointe de gène.
CAROL : Moi lire les journaux!!!!
Sa voix contenait une pointe d’ironie.
CAROL : Pourquoi les lire??….Si je les avais lus, je n’aurais pas osé lire par-dessus votre épaule, et donc jamais fait votre connaissance.
Carol la regardait dans les yeux sans la quitter du regard.
CAROL : Ah! Je me présente Carol Jaulon, le fils du gars qui est marié avec cette femme….
Sa voix avait passé de l’ironie à un tintement de haine, puis après avoir passé sur l’explication de sa question, il poursuivit avec lui-même.
CAROL : Je suis prof. à l’université.
S’assurant qu’elle ne le quittait pas du regard, Carol déroule les manches de sa chemise blanche pour pouvoir ainsi cacher son avant-bras, seul témoin de son passé. Et ainsi éviter les questions de la duchesse.
CAROL : Je peux vous offrir à boire?
La duchesse acquiesce d'un sourire.
ALINOR : Non merci, je ne bois pas... (Changeant de sujet) Alors.. vous êtes le fils de Martin Jaulon... Parait-il que vous régnez dans cette petite ville, vous et les Ravlen...
La femme soupire, devant le silence de l'homme.
ALINOR : Oh bien sûr... vous devez avoir honte d'être de cette famille... Juste à vous regarder... Vous êtes probablement le jeune rebelle de la famille, qui refuse sa richesse, et tout la tra-la-la... Alors... tant mieux... Car vous pourrez m'en dire plus...
La duchesse lève un sourcil.
ALINOR : Dites-moi tout...
Carol se met à rire.
CAROL : Vous dire quoi?
Carol la regarde et regarde l'heure.
CAROL : Sans être offensant, je n'ai pas grand chose à dire de ma famille. De plus, j'ai une classe de philo dans une trentaine de minute.
Carol regarde l'air de la duchesse qui voulait en savoir vraiment plus sur sa famille.
CAROL : Pour me faire pardonner de mon impolitesse, venez me voir à l'université dans 2 heures, je serai libre, et je vous dirai ce que vous voulez savoir...
Carol la regarde avec un drôle d'air et puis un sourire espiègle vient courber ses lèvres.
CAROL : J'suis sûr qu'elle ne viendra pas! C'est une duchesse, et puis, elle veut savoir quoi? Que ma famille est riche et emmerdante? Qu’elle m’empêche de vivre?
Carol fait un court au revoir à la duchesse blonde et reprend direction....
CAROL : J'espère qu'elle ne saura pas que je lui ai menti! Bon, je fais quoi là !!! Il me reste encore une heure avant mon prochain cours....
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[b]La duchesse s'assoit sur son fauteuil et reprend son journal.
ALINOR: Quel homme étrange! en fait, quelle famille étrange... Mon mari m'avait parlé de ce cher Martin Jaulon mais ne m'avait pas mentionné son fils... Peut-être est-il renié par la famille? Qui sait? Chose certaine, je sens que je ne vais pas m'ennuyer de Monaco ici... Richissim Folks semble une ville bien divertissante... Avec des hommes bien attrayants...
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Arrivé à l’extérieur, Carol regarde le ciel bleu et jonche du regard si la journée serait bonne pour sauter.
CAROL : Un vent de 3 nœuds au sol, donc …7 nœuds en haut.
S’il y avait une chose qui lui manquait, c’était de sauter.
Carol se rend à sa moto, démarre et part.
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La duchesse s'assoit sur son fauteuil et reprend son journal.
ALINOR: Quel homme étrange! en fait, quelle famille étrange... Mon mari m'avait parlé de ce cher Martin Jaulon mais ne m'avait pas mentionné son fils... Peut-être est-il renié par la famille? Qui sait? Chose certaine, je sens que je ne vais pas m'ennuyer de Monaco ici... Richissim Folks semble une ville bien divertissante... Avec des hommes bien attrayants...

Martin est enfin arrivé chez lui. Son corps y est, mais sa tête est encore chez Jaulon Cosmetics ; il ne cesse de penser à ce qu'il fera pour son entreprise. Le regard vide, il ouvre la porte. Son majordome est là, fixé devant lui comme un clou.
MARTIN : Bonjour heu... votre nom déjà ?
SAMUEL : Samuel, Monsieur.
MARTIN : Je suis désolé Samuel, mais comprenez que vous n'êtes pas ici depuis longtemps et j'ai l'esprit vacant ces temps-ci...
SAMUEL Je comprends Monsieur.
Martin désire vraiment aller dans sa chambre et se reposer enfin un peu. La solitude lui ferait du bien. Malheureusement, Olympia le regarde du haut de la mezzanine...
Olympia descend marche à marche le luxueux escalier de la résidence en caressant la rampe.
Elle porte un déshabillé sexy noir ainsi qu'un long foulard en minou blanc...
Lorsqu'elle pose le pied sur le plancher du hall, elle délecte Martin du regard, s'avance vers lui, lui retire son complet, lui passe les bras au cou et lui sourit.
OLYMPIA : Bonjour Monsieur Jaulon...
Olympia lance un regard séducteur à Martin.
Martin fit semblant de n'avoir rien vu de toute cette cérémonie. De toute évidence, elle lui sortait le grand jeu. Le regard ne changeant pas, il lui répond :
MARTIN : Bonjour Madame "Baxter"...
Olympia cligna des yeux. Martin avait pesé le mot Baxter... Comme si de rien était il enchaîna :
OLYMPIA : Tu as passé une belle journée je suppose, comme toujours quoi... Au cas où tu voudrais le savoir, je vais bien également, mais je suis TRÈS fatigué car j'ai passé une dure journée, vois-tu...
Le visage absent, il dit semblant de bailler longuement.
MARTIN : Si tu ne m'en veux pas, je vais dans mon bureau, j'ai du "travail" à y faire.
Il attendit de voir la réaction de sa compagne...
Olympia fronça les sourcils.
OLYMPIA : Mon cher, cher, cher mari... Tu ne comptes pas t'en sauver comme ça? Je me... énormément ennuyé de toi aujourd'hui... Olympia passe son foulard autour de Martin. - J'ai besoin de toi, comme tu as besoin de moi mon coeur... Tu sais que je suis une femme... plutôt... fragile...
Et pan! dans le mille. Olympia avait frappé directement là où il fallait. Calme, Martin lui dit :
MARTIN : Olympia, ma chérie, tu sais très bien que ton Jaulon favori ne peut rien de refuser... Surtout quand tu es dans cet état second...
Martin eut un moment d'hésitation, comme pour peser le pour et le contre de ses paroles. Il continua :
MARTIN : Olympia, j'irai où tu iras mon ange. Donc... je crois que tu voulais me parler de quelque chose ? ...
OLYMPIA : Mais voyons Sugar, je n'ai rien à me faire accorder... Je veux seulement, me blottir dans tes bras... Mais... tes affaires sont-elles être plus attirantes que le corps de ta splendide épouse? Allons donc réviser des contrats dans ton bureau...
MARTIN : Si tu le veux vraiment, je t'y amène. Aller, vient Honey.
Martin ne savait que trop ce qu'il allait se passer... mais comment résister à la tentation d'une femme aussi attirante ? Il ne se sentait plus épuisé maintenant, Olympia avait insufflé un souffle de vie en lui. Lentement, il se dirigea vers son bureau...
MARTIN : Pas tout de suite Sugar, je voudrais d'abord, réviser de vrais contrats, dans le salon principal... Olympia caresse le nez de son beau avec son foulard puis le remet sur ses épaules.
Martin hésita longuement, prit une grande respiration et dit :
OLYMPIA : Ha... je pensais que tu... enfin laisses tomber. Tu veux parler de quels contrats au juste ? Encore cette histoire de terrain je suppose ?
Il prit un air perplexe et la fixa du regard.
MARTIN : En plein dans le mile... Voilà, allons dans le salon principal...

Willow, suivie de Elektre, entre dans la verrière, une servante s'approche d'elle.
WILLOW : Roseanne, vous pouvez préparer du thé pour ma ''fille'' et moi?
Roseanne acquiesce et s'éloigne.
WILLOW :Alors chérie, si tu me parlais de ces objets... qui ont été volés... Tu m'as semblé bien inquiète lorsque j'en ai parlé.
Elektre s'assoit essayant d'éviter ce sujet.
ELEKTRE : Han? Ces objets? Rien d'important... Seulement je suis outrée qu'on vienne nous piller ainsi.
Elle essayait de prendre son ton le plus convaincant pour éviter de parler de ses précieux cahiers...
Willow fait mine de la croire.
WILLOW : Oui, en effet, c'est tout à fait révoltant. Alors chérie, quand vas-tu m'offrir un Jack Ravlen Jr. ou une Willow Ravlen II?
Elektre rougit jusqu'aux oreilles. Elle crispe ses mains sur son jeans et évite le regard de sa mère.
ELEKTRE : Bah tu sais maman... Je n'ai pas de petit-ami et mes compétitions passent avant tout...
La nervosité monte en elle.
Willow sourit.
WILLOW : Un homme est beaucoup plus attirant qu'un cheval crois-moi... Tu sais, il y a plein de beaux hommes intéressants dans le conté, pourvu que ce ne soit pas un Jaulon... Ces maudits, je les hais!
Elektre sens son cœur se serré sous son chandail.
ELEKTRE : Et bien tu m'excuseras maman, je crois que je vais aller faire un tour en ville. J'ai besoin de prendre l'air.
Elektre se lève en évitant de regarder sa mère.
ELEKTRE : Pourvu que ça ne soit pas un Jaulon... Trop tard maman...
Elektre sort de la pièce précipitamment.
Willow hausse les épaules.
WILLOW : Je sais que ma fille me cache quelque chose. Mais quoi donc?

Carol venait de finir son cours et il s’était rendu au café Williams où il s’était attablé au bar avec son café glacé à la main. Il le buvait tranquillement. Livre à la main, Carol lisait lentement, mais il n’arrivait pas à se concentrer. La même question lui revenait toujours en tête.
CAROL : Bah! Elle ne viendra pas, c’est comme ma famille … trop riche pour profiter des bonheurs de la vie…
Au bout de trois pages, il n’était toujours pas entré dans le récit philosophique qu’est l’Alchimiste. Fermant le livre, il empoigne le journal et l’ouvre, l’air rageur, de ne pouvoir continuer son livre. Il n’y avait pas grand-chose d’intéressant. Son équipe d’escrime avait échoué la demi-finale de la coupe Royale…. Un petit sourire vient sur ses lèvres.
CAROL : Peut être que si je joins leur rang, ils finiraient par gagner …
Il repense à 5 ans plus tôt, où il aurait pu en faire partie, mais il avait plutôt opté pour une autre option, que le futur lui aura révélé mauvaise.
Son rafraichissement vide, Carol ne voit nulle trace de la pseudo Duchesse.
Carol règle l’addition, sort les clefs de sa moto et se dirige vers la porte, où le soleil couchant embrassait le ciel autrefois bleu… autrefois libre…
CAROL : Je veux sauter, MERDE !
Carol ne pourra jamais se défaire de cette jolie folie de vouloir jouer au plus fort avec la mort, de montrer que la seule chose qui le tient en vie, c’est ses talents et non une machine ou une autre personne. La folie de savoir qu’une erreur pourrait lui coûter la vie. Il sourit.
CAROL : Je ne peux pas faire ça… je l’aime trop…
Avant de franchir la porte … il croise la Duchesse qui entre à ce moment.
ALINOR : Alors comme ça, on ne permet pas à une amie d'arriver en retard? Voilà qui me déplaît énormément.
La duchesse affiche un large sourire. Carol lui répond de son célèbre sourire moqueur.
CAROL : Et bien, ça fait à peine quelques qu’on se connaît et on est déjà amis … Vous êtes vite en affaire, jolie princesse !
Carol lui fait un clin d'œil plus joueur que prometteur. Carol se retourne et lui montre l'endroit des tables.
CAROL : Vous avez le choix : la moto et la plage, ou bien une table et un café...
ALINOR : Premièrement, je suis une duchesse, secondement, quoi que ceci peut bien vous surprendre... j'aimerais bien m'assoir à une table et déguster le superbe cappuccino que parait-il Granma concocte à merveille et troisièmement, je veux être votre amie. Je suis seule ici à Richissim Folks.
La duchesse prend un air triste. Sans perdre de temps, Carol se dirige vers le coin des tables. Tous deux partent vers une table. Carol apporte la duchesse à une table près d’une grande fenêtre de l’où on pouvait voir les piétons passer. Carol adresse une chaise à la duchesse et s’assoit à son tour.
CAROL : Voilà, nous serons bien ici… Vous dites être seule… et pourtant vous devez surement être venue avec votre mari non?
Carol se fichait de sa question, il connaissait déjà la réponse. Elle n’aimait pas son mari et lui ne l'aimait pas non plus. Seules certaines personnes pouvaient lire dans le regard des gens, Carol en faisait partie. Un don de plus qu'il aurait aimé mieux ne jamais avoir.
La duchesse sourit à son nouvel ami.
ALINOR : (Éludant la question) Et si vous me parliez de vous Carol...
La duchesse lève un sourcil.
ALINOR : Et de votre famille... Je veux... tout savoir...
La duchesse lève un sourcil.
ALINOR : Mais vraiment... tout...
[b]Carol retire lentement son long manteau noir et le met sur sa chaise.
CAROL : Et bien, moi et ma famille faisons deux et demie... Alors, vous choisirez entre les deux. Moi, je n'en vous conseille aucune de précis!!!
Avant que Carol n’ait pu dire autre chose, la serveuse arrive et prend la commande. Carol prend un café noir le plus corsé qu'on servait. La jeune serveuse blonde regarde la duchesse.
SERVEUSE : Et pour Madame Jaulon, ce sera quoi?
Carol retient un gloussement en remordant la lèvre inférieure et détourne le regard vers l'extérieur.
La Duchesse rit jaune.
ALINOR : Vous devez faire erreur mademoiselle... Mais je ne suis pas... (Regardant Carol) madame Jaulon... Je suis une amie...
La serveuse sourit à Carol.
SERVEUSE : Vous allez prendre?
ALINOR : Un café...
La serveuse s'éloigne puis fait un clin d'œil à Carol...
ALINOR : En parlant de ça, qui est madame Jaulon?
Carol glousse de bon coeur et sourit à la serveuse avec qui il avait déjà dû partager le même verre.
CAROL : Mais vous, voyons … Non, vous parlez de ma belle-mère ou bien de celle qui retient mon cœur prisonnier ?
ALINOR : Votre prétendante Carol... Celle qui fait battre votre coeur? Qui est-ce donc?
La duchesse lance un regard très séducteur à Carol...
ALINOR : Qu'a-t-elle de si merveilleux? Que je n'ai pas...
CAROL : Un caractère de rebelle …
Sourire en coin, Carol répond franchement à la Duchesse.
CAROL : La vie voila, c'est elle mon amoureuse…. la vie… le plaisir...
Carol insiste sur le mot plaisir.
CAROL : Elle se nomme Elektre, une autre jolie blonde.
[b]Carol se retient pour pas en dire plus, même si les mots pour décrire son amour ne manquaient pas…
La Duchesse affiche un grand sourire...
ALINOR : Hum... Elektre Ravlen... La fille de Willow Ravlen... Un Jaulon fréquente donc une Ravlen... Et bien, ça alors! Qu'en dit votre père Carol?
Carol perd son sourire net.
CAROL : Mon père? Mon père ne le sait même pas et il ne le saura que le jour où il aura appris à voir plus loin que le bout de son nez de Cosméticien à la con.
Carol sourit à la Duchesse.
CAROL : Il n'y a que deux choses que je n'aime pas de ce qu'est devenu mon père: la vipère qui lui sert de femme et qui est supposée prendre la place de ma mère, et sa haine forcée envers une autre famille pas plus intelligente.
Carol renchérit son sourire.
CAROL : Vous savez, je vis ma vie point et je ne veux pas qu'on la vive à ma place. Sinon, je perdrais trop de plaisir et passerait mon temps derrière un bureau …
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Elektre entre dans le petit Café, vêtue d'un chemisier turquoise comme la mer et d'un pantalon beige avec des escarpins dans des teintes aqua agencées à sa chemise. Elle sourit aux serveuses qu'elle connait bien et lance un clin d'œil amical au gérant qui est un amateur d'équitation. Elle balaie la pièce du regard à la rechercher de Carol. Elle le voit assis à une table avec une blonde qui le regarde avec des yeux de merlan frit. Elektre s'avance avec une démarche de mannequin et se rend au comptoir où elle écrit rapidement un petit mot sur un mouchoir qu'elle donne àa la serveuse de la table de son bel Adonis.
Bonjour Amour,
comme convenu je ne m'approche pas trop en publique. Je passais voir si tu étais là. Si jamais tu n'es pas trop occupé ce soir, une petite randonnée dans les bois à cheval ça te dirait? J'ai un petit quelque chose à te montrer...
Ton Aimée
Elle va s'asseoir à une table plus loin pendant que la serveuse va porter le mouchoir en papier au beau Jaulon.
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La Duchesse sourit avec séduction à Carol.
ALINOR : Mais vous pouvez vivre votre vie pleinement... suffit d'être bien accompagné...
La duchesse prend la main de Carol.
ALINOR : La vie peut être bien longue sinon...
La serveuse interrompt leur conversation.
SERVEUSE : Monsieur Jaulon? Voici quelque chose pour vous.
La duchesse se demande ce que ce mot peut bien être.
Carol saisit le mot et regarde la duchesse.
CAROL : Ça m'a fait un plaisir de vous voir Alinor, j'espère qu'on se reverra bientôt.
ALINOR : Pourquoi? Vous devez partir?
CAROL : Oui, j'ai une urgence...
La duchesse sourit.
ALINOR : Quel genre d'urgence?
Carol lui fait un clin d'œil.
CAROL : Un urgence qui a un très bon mobile, on se revoit Alinor.
Carol se lève et part, Alinor le regarde partir.
ALINOR : Il n'a pas pu me renseigner, je devrai voir ailleurs...
Alinor se mord la lèvre, puis s'apprête à quitter le restaurant.
ALINOR : Où pourrais-je trouver de l'information sur les Jaulon? Qui pourrait tout me dire sur lui, Martin Jaulon?

Le jeune couple était désormais dans le salon principal.
Martin regardait sa femme avec soupçons.
OLYMPIA : Tu veux un verre?
Olympia serre deux verres de cognac avec glace.
OLYMPIA : Voilà Sugar.. Je vais t'expliquer...
Martin croisa ses bras, prit place sur un fauteuil et écouta sa compagne avec attention.
MARTIN : Vas-y Honey, je t'écoute...
Olympia s'assit sur Martin et le caressa avec son foulard.
OLYMPIA : Alors voilà, la vente de mon dernier complexe immobilier ne m'a pas rapporté autant que je le désirais... Mais la prochaine vente... voilà... va me rapporter... un magot... Le modèle est... génial... mais vois-tu... il reste le terrain et le... financement...
Martin prit son regard d'homme d'affaire impassible.
MARTIN : Donc tu veux que je finance le tout ? Que je finance ton précieux projet ? Honey, en affaire on doit être clair et précis. Ce qui veut dire que tu dois élaborer le tout un peu. Donc...
OLYMPIA : Vois-tu Sugar.. il n'y a rien de complexe à ce projet de complexe. Olympia a un petit sourire. - Mais... ce doit être ... une surprise... pour tous... Allez, donne-moi carte blanche...
Gardant le même ton, il dit :
MARTIN Mon ange, tu sais que je t'aime, mais vois-tu, j'hésite encore. J'attend que tu me montres ce que ton projet vaut VRAIMENT. Ce n'est pas bien compliqué, mais pour moi, c'est vital. Je te fais entièrement confiance Honey, mais...
[b]Olympia prit un air pincé et lui fit un grand sourire.
OLYMPIA : Mais je crois que je préfère attendre, voilà tout.
Martin prit Olympia, se leva et la déposa sur la canapé. Elle le regardait d'un air étrange.
MARTIN : Donc... est-ce qu'on va vérifier les contrats dans mon bureau ?
OLYMPIA : Non, j'ai affaire... Vois-tu, Honey est une femme occupée. Olympia se lève. - Et.. patiente ta gâterie... je vais me changer, je sors ce soir.
Sidéré, Martin la regarda s'éloigner dans le dédale de couloirs. Il avait encore tombé dans ses filets, mais cette fois, il avait pu lui tenir tête... cette fois. Il rassembla ses idées et partit à sa poursuite. Il la reteint par le bras, l'embrassa et lui dit :
MARTIN : Tu sais que je ne peux rien te refuser.
Olympia resta de glace.
OLYMPIA : Allez... bonne soirée...
MARTIN : Heu... TU sais... ce rendez-vous peut... être remis... Mais avant... je dois faire un appel... Prépare un bain moussant... et je te rejoins...
Eh oui... cette fois n'avait pas durée longtemps... le voilà encore prit entre ses griffes. Passons. Martin lui sourit de son plus beau sourire et il se dirigea vers sa suite pour préparer tout ce qu'il faut.
MARTIN : (à lui-même) Est-ce qu'une fois, rien qu'une fois, je vais pouvoir me tenir debout devant elle... ?
Olympia saisit le combiné et composa le numéro.
OLYMPIA : Chéri, j'ai de bonnes nouvelles. Mon adorable mari que j'aime plus que tout est sur le point de céder. Nous aurons notre complexe... Sur ce, je te laisse, la plus vieille des professions m'attend.
Olympia raccroche.
OLYMPIA : Maintenant, le devoir m'attend... Martin, tu es trop adorable!

FIN DE L'ÉPISODE 1