Salle d'exposition

Tess entre dans une pièce.

- WOW! T'as vu ça ? Ici, le meilleur de Pablo Genkiki.

Tess court partout en rigolant.

- Tout ça, c'est à NOUS !

Cachée de Carol, elle regarde longuement un collier bien particulier, avec sept petits saphirs en forme d'éléphants.

Carol laisse Tess batifoller dans le musée. Lui, il scrute attentivement chaque toile. Les impressionnistes cotoîent ainsi les classiques, les contemporains se mêlent aux surréalistes... Et les couleurs se fondent et se détachent d'une si belle façon qu'on croirait assister à un ballet chromatique.

- Viens ici.

Tess lui pointe une toile. Celle-ci représente un homme et une femme en train de procréer. Il y a aussi devant cette peinture, un fauteuil, entouré d'un périmètre de sécurité.

- Qu'en dis-tu?

- (pointant le fauteuil) Je me demande pourquoi ce fauteuil est entouré d'un périmètre de sécurité.

- Tu ne connais pas son histoire ? Pablo Genkiki y est mort, alors qu'il faisait l'amour avec la plus belle, la plus sensuelle des femmes. Elle était charmante, irrésistible et ensorceleuse, mais s'avérait être un réel poison.

Tess prend Carol par la taille.

- Fais-moi l'amour Carol. Fais-moi l'amour dans ce musée, devant cette toile.

Tess pose ses lèvres sur l'oreille de Carol.

Carol s'aggrippe de tout son être à Tess, consumé soudainement par un désir sans nom et se met à l'embrasser avec fougue.

- Non, non. Tess, je ne peux pas faire ça. Ce n'est pas raisonnable, voyons...

Tess enlace Carol.

- Nous sommes ces deux amoureux. Je suis ce que tu as toujours rêver. Sans l'avouer, tu as toujours été à la recherche de sensations fortes. Sauter, faire du parachutisme, ne t'a pas satisfait. C'est de moi dont tu as besoin. De moi. Tes autres petites amies ne t'ont jamais compris. Tu n'en veux pas de ces mots doux, de ces histoires complexes de famille... Tu recherches la partenaire avec qui t'évader...

Elle l'embrasse sur les lèvres.

- Et c'est moi.

Carol sent une nouvelle vague de désir déferler sur lui. Si bien qu'il ne sait plus du tout ce qu'il fait tant il bouillonne. Sans se faire prier, il déshabille Tess de ses mains qui s'embrasent au simple contact de la peau de sa belle.

Alors que Tess s'extase, elle lui soupire...

- Je suis un poison, mais aime-moi quand même...

Les paroles de Tess étaient si douces que Carol les as prises pour un simple souhait de bonne nuit. Il s'endort alors sur ses mots, recroquevillé dans le fauteuil de leurs ébats.

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